Lola, mother of Kéziah, Soel et Loup : un petit troisième 11 ans après le premier

Pour Lola et Nicolas, ce troisième enfant, c’est l’histoire d’un nouvel élan. Heureux parents de Kéziah 11 ans et Soel, 8 ans, le couple de jeunes trentenaires a accueilli leur petit Loup. D’abord mûri dans l’esprit de Lola, ce projet d’enfant est devenu celui de toute une famille qui nage dans le bonheur. Même quand Loup pleure. 

« Cette deuxième grossesse, je m’étais conditionnée à l’idée que ce soit la dernière. »

Avant d’avoir Kéziah, je voulais 4 enfants. Puis, je suis tombée enceinte et j’ai découvert que je n’aimais pas du tout la grossesse. Ca a stoppé net mes projets de grande famille ! En tant que fille unique, j’avais tout de même le désir d’avoir au moins 2 enfants. Ma deuxième grossesse n’a pas non plus été une partie de plaisir. Je m’étais conditionnée à ce que ce soit la dernière. Je suis sortie de la maternité avec cet état d’esprit tout en ayant, tout de même, un pincement au cœur. Quand Soel est né, Kéziah avait 3 ans et demi. Avec le recul, on a mis, à ce grand frère encore petit une pression énorme pour gagner en autonomie et gérer ses émotions. A l’école, cela a commencé à se compliquer. Je vivais mal cette situation. C’est en m’intéressant aux livres d’Isabelle Filliozat que j’ai réalisé qu’on en demandait trop à Kéziah. J’ai aussi mis du temps à comprendre la relation des garçons et notamment leurs chamailleries. J’ai appris, en les observant, que l’on peut s’aimer très fort et se détester dans la même heure. C’est une relation unique et singulière. À l’époque, toutes ces choses à gérer m’ont fait dire qu’il n’y aurait pas de 3ème enfant. 

« L’idée d’un 3ème enfant s’imposait de plus en plus à moi. Etait-ce un caprice ? Et que se passerait-il si je regrettais ma décision ? »

Quand Soel, mon cadet, est entré au CP, j’ai pris une petite claque. J’avais 32 ans, mes deux garçons étaient désormais grands. Je me disais que quand Kéziah partirait de la maison, j’aurais quoi…42 ans. Qu’est-ce que l’on fera avec Nicolas à ce moment-là, de toute cette liberté ? Alors que nous étions ravis d’avoir eu nos enfants jeunes pour  profiter de moments à deux à 40 ans, voilà que cette perspective me faisait peur. L’idée d’un 3ème enfant s’imposait de plus en plus à moi. Était-ce un caprice ? Et que se passerait-il se je regrettais ma décision ? Si cet enfant déséquilibrait notre famille, notre couple ?  J’ai beaucoup échangé avec des mamans qui avaient concrétisé leur projet de 3ème enfant. J’avais beau mettre sur la table tous les arguments concrets, pragmatiques et matériels qui pouvaient m’éloigner de ce projet, rien ne m’enlevait de la tête ce désir d’enfant. Jusque -là, j’avais gardé ce désir pour moi, sans le partager avec Nicolas. Après ce cheminement personnel, j’ai fini par lui parler…et il a cru que je blaguais ! J’ai relancé l’idée de manière subtile…Pour finir par lui dire : « Voilà où j’en suis. Je te laisse le temps que tu voudras mais je veux que tu reviennes vers moi avec une réponse. » C’était essentiel pour moi de laisser cette liberté à Nicolas. Celle de dire non. Ce troisième enfant, c’était aussi un projet familial, alors, avant toute décision, j’en ai aussi parlé aux enfants. Je voulais connaître leur ressenti sur cette possibilité. Kéziah était emballé alors j’ai creusé pour lui expliquer concrètement ce que l’arrivée d’un bébé à la maison pouvait impliquer au quotidien. Il était toujours emballé. Soel était, lui, davantage sur la réserve. Il ne croyait pas à ce projet d’enfant. On avait passé des années à lui dire que la famille était au complet. 

« Ce petit dernier, c’est l’enfant de toute la famille. Au lieu d’être 2, on est 4 à l’accompagner. »

Quand Nico est revenu vers moi, il l’a fait avec humour. Il a tiré à pile ou face…et c’est tombé sur « Oui », évidemment ! Ce projet du 3ème enfant était lancé ! J’ai mis de côté ma difficulté à vivre le temps de la grossesse en me disant que seul le résultat comptait. J’attendais la libération avec impatience. Ce qui m’anime, c’est la rencontre. À partir du moment où le bébé est là, rien ne me paraît difficile. Je rêve tellement de cet instant que je vis toujours très bien mon après-grossesse. Ce petit dernier, c’est l’enfant de toute la famille. Au lieu d’être 2, on est 4 à l’accompagner. Les garçons ne sont pas embêtés la nuit si Loup se réveille. Ils veulent même dormir avec lui. On est tous impliqués, à notre mesure, avec plaisir. Je suis moins sur le qui-vive, plus sereine. Et puis Loup, c’est l’enfant de ma trentaine. Tout ce qui m’agaçait à mes 20 ans, je ne le vis plus de la même manière aujourd’hui. Kéziah m’a aidée à être maman et Loup prend davantage ses aises ahah! Il sait qu’il est bien entouré ! Avec Nicolas, on a aussi assez de recul pour se dire que tout passe très vite. On savoure tous les moments, même les nuits hachées…

Photo : @lolaetsesminis

Publié le Ecrit par Amandine