L’amour à l’épreuve du temps : ils nous racontent

 

 

Chez émoi émoi, on aime raconter l'amour à tous les temps. Au fil du couple qui vit, s’affine, se transforme, se module, traverse les éclaircies et les tempêtes (aussi), ils nous racontent leurs histoire d’amour et les points d'équilibre qu'ils ont trouvé. 

« L’amitié est notre socle »
« Avant de tomber amoureux, nous étions très amis. Si au début, ce passif amical nous semblait compliqué à assumer vis-à-vis de notre bande d’amis notamment, aujourd’hui, après 12 ans de vie commune et deux enfants, on se rend compte de la richesse qu’il représente. Ce socle nous permet de naviguer plus tranquillement entre les réactions passionnées, les ego sur-dimensionnés, le jeu des comparaisons, la fatigue et le stress quotidien. Notre amour s’est construit sur une amitié inébranlable. Le bateau peut tanguer, le plancher est incassable. Et nous n’avons aucun problème à dire que parfois nous privilégions notre relation d’amitié et mettons sur pause l’amour pour traverser des séquences moins faciles. » Lou et Antoine. 

« On accepte les moments où l’on ne se supporte plus »
« Les trois premières années de notre couple, je ne supportais aucun moment « moyen » dans notre histoire. Il fallait que ce soit sans cesse flamboyant, que l’on se dise je t’aime tout le temps, qu’on le prouve aussi régulièrement. Je pouvais pleurer ou paniquer dès que je sentais Max moins impliqué. Quatre ans après notre rencontre, nous avons eu notre premier enfant. Ce bébé a fait éclater notre bulle et ce n’était pas si mal. Il fallait que je défusionne, que je prenne du recul. Neuf ans après notre rencontre et deux ans de psy (pour régler deux trois sujets de confiance en moi), je tente de me dire chaque jour que Max et moi sommes deux individus qui avons construit une histoire d’amour, puis une famille. Mais que nous restons deux personnes avec leurs envies, leurs personnalités et leurs choix propres. » Clarisse

« On cultive nos qualités, on tente d’accepter nos défauts »
« Après 15 ans de vies communes et 3 enfants, honnêtement, on passait notre temps à souligner les défauts de l’autre. Comme si un miroir grossissant était prêt à sortir de la poche de nos jeans à chaque instant. Jusqu’au jour où l’un et l’autre, on ne se retrouvait plus dans ces reflets déformés. Je craignais parfois de rentrer à la maison car nous n’avions plus aucune indulgence. On comptait les points, on claquait les portes et on finissait par s’excuser par texto. Avant l’été, j’ai décidé de prendre quelques jours de recul.  A mon retour, nous nous sommes promis de tout mettre en oeuvre pour cultiver nos qualités, nos points forts, les souligner et les applaudir. Et d’accepter comme on le pouvait nos défauts. Car soyons honnête, on ne peut pas tout changer chez soi en un claquement de doigts. » Malika

« J’aime les premières années, alors je réinvente sans cesse. » 
« Certains disent que je suis amoureux de l’amour. Et c’est n’est pas faux. Avant de rencontrer Léna, je n’arrivais pas à faire vivre mes relations plus de quelques mois. Quand elle a débarqué dans ma vie, je sentais bien que tout était différent, qu’avec cette fille tout prendrait sens. Mais pour autant, au bout d’un an de relation, j’ai tout fait capoter. Je ne parvenais pas à m’accommoder du quotidien, de la vie pratique qui prend inévitablement le dessus sur l’imprévu. Je l’ai quitté, bêtement. Et comme Léna est beaucoup plus intelligente que moi, elle est revenue  trois mois plus tard avec un plan d’attaque et elle m’a dit : « Okay, la vie de couple te fait peur. Mais si c’est la seule raison qui te pousse à me quitter, alors laisse-nous la chance d’inventer notre vie de couple. » Je suis évidemment revenu. On a fait les choix de garder chacun notre appart, on vit dans la même rue et je mets un point d’honneur à la surprendre le plus possible. On attend notre premier enfant pour avril. Quelque chose me dit que je vais rester chez Léna plus souvent…et que peut-être nous déciderons de vivre ensemble. On ne se met aucune pression parce qu’on sait qu’on trouvera la bonne formule, de toute façon. » Karl 

Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots ? Pour fêter tous les amours, on a écrit un poème qui fait toute la diff’.  

 

 

Publié le Ecrit par Amandine